17 ans, c'est l'âge où on découvre en général une nouvelle vision de la vie. On perd cette innocence qui confine à la naïveté, et on rentre dans l'âge intermédiaire. C'est ce qu'on dit en tous cas. Cassel, lui, a déjà vécu ce brusque changement de réalité. Il a tué sa meilleure amie. Il ne se rappelle plus de grand chose, si ce n'est qu'elle était en sang. Et qu'il a ressenti du plaisir
Toute sa famille a resserré les liens autour de lui et la vérité est resté au sein du cercle familial. Personne ne doit savoir. Le père de sa meilleure amie est le chef de la pègre locale et le principal employeur des faucheurs. Qu'est-ce qu'un faucheur? Une personne qui possède des dons dans une des cinq catégories. Un magicien ou un mutant pour reprendre des termes popularisés par d'autres oeuvres. Cassel évolue dans ce monde où il ne sent pas à sa place de par son acte horrible mais aussi parce que toute sa famille est composée de faucheurs, sauf lui.
Il se réveille aujourd'hui sur le toit de son internat. Il ne sait pas ce qu'il fait là. Il se rappelle juste d'avoir rêvé d'un chat blanc. Et il est là aujourd'hui. Et il n'est pas sorti de l'auberge. Sa vie va changer radicalement de direction. Ce chat est la clef de son malaise et la vérité sur sa famille. Peut-on totalement faire confiance à des gens qui peuvent manipuler votre esprit ou provoquer la mort en y pensant seulement? Il a envie mais un il doute. Après tout, il est peut-être temps de comprendre qui il est...
J'ai commencé ce roman avec curiosité. Et je me suis dit après quelques pages "Pfff... Une prise de conscience adolescente dans un monde proche du notre mais avec la magie en plus. Déjà vu! Déjà lu!" Mais j'ai voulu aller au bout quand même parce qu'il se lisait bien. Et là, grosse surprise.
Le roman commence effectivement de façon très classique. C'est gentillet! Puis, le ton devient grave tout au long du roman. Le roman d'ado devient vite un polar avec des situations complexes et des personnages creusés. Rien n'est jamais vraiment clair, et les gentils ados se transforment en adultes machiavéliques par nécessité. Puis le monde dans lequel on évolue change des utopies classiques que l'on peut lire. Ici, on emprunte pas mal à l'imaginaire des comics. On ressent vite le mal être des jeunes faucheurs, comme on peut ressentir le maître des jeunes mutants. L'analogie est vite évidente.
Cassel est plein de doute et de failles. Et au fil des pages, nous le voyons grandir. Il s'agit bien évidemment d'un roman initiatique mais qui amène le sujet de manière un tant soit peu original. Et pour cela, il vaut le coup d'oeil.
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