Je préfère vous prévenir. Même si ce roman et Syndrome [E] sont indépendants, il existe une linéarité entre les deux dans les relations entre les deux personnages principaux. Par conséquent, cette chronique peut vous révéler des événements du premier roman. Vous voilà prévenu!
Lucie Henebelle et Franck Thilliez se sont rapprochés. De très près. La claustrophobie de leur enquête a fait naître une passion charnelle entre ces deux êtres perdus dans l'immensité de la violence. Mais une perte va mettre en danger tous ces sentiments: une des jumelles de Lucie est retrouvée morte, et la seconde kidnappée par un homme perdu dans sa folie. Le clash entre Lucie et Franck est fatal.
Un an plus tard, Franck Sharko est retourné à la puanteur du terrain. A sa demande, il a été réintégré à la Criminelle de Paris. Au sein du célèbre 36 quai des orfèvres. Il est appelé sur le meurtre d'un homme relâché. Il s'agit d'un homme qui a tué ses jumelles dans un accès de folie. Il a été déclaré irresponsable. Une faute de Sharko et il s'engueule avec son chef. Il va dans une autre équipe. Démobilisé de la première enquête, il est mis sur le meurtre d'une scientifique. Apparemment, le meurtrier est un primate. Rien n'est simple.
Lucie a quitté la Police Nationale. Elle n'a supporté la mort d'une de ses jumelles. Elle survit en errant dans la vie comme on erre dans des rues désertes. Elle s'est isolée dans sa bulle en préservant la survivante. Mais lorsque son ancien chef lui apprend que le meurtrier vient de se donner la mort en tombant dans une espèce de schizophrénie, son instinct de flic est mis en alerte. Elle enquête de façon officieuse de son côté. Sa route va croiser celle de son ancien amant. Ils vont entrer ensemble dans une spirale où la violence sera à nouveau l’œil du cyclone. La clef de toute la génétique est l'ADN, vous le savez. Mais est-ce que vous savez qu'on connaît seulement 2% des fonctions de cet ADN? Le reste vous réserve bien des surprises.
M. Thilliez revient avec ce second tome du diptyque sur l'origine de la violence. S'il nous démontre qu'elle peut être provoquée par autrui de manière psychologique, il nous dévoile aujourd'hui une vision génétique de cette violence que nous avons tous. Pour autant, il ne s'agit pas d'une suite. Simplement, nous suivons les mêmes personnages sur une nouvelle enquête. Et la force vient du fait que les personnages évoluent dans des très grandes lignes. Du tout au tout. Sharko n'est plus visité par ses visions mais il a perdu son envie de se battre contre les moulins a vent. Il veut simplement laissé le courant le porter, le submerger. Lucie, elle, est devenue une femme triste. Une femme qui a perdu sa joie de vivre. Elle ne veut plus rien avoir à faire avec son ancienne vie et avec ses peurs.
L'auteur a osé une chose folle. Il nous a refait un coup qu'il a déjà fait dans un précédent roman. Et je peux vous dire que ça fonctionne toujours parce que justement on ne s'y attend pas. Pas une seconde, on ne se doute su subterfuge. Et ça fait mouche. De plus, ce roman est plus travaillé que le précédent. Plus poussé au niveau de l'intrigue. Les ramifications sont plus nombreuses et les surprises se succèdent.
Si vous n'avez pas lu Le Syndrome [E], lisez les deux à la suite. Vous en prendrez plein les yeux.
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