Franz Kafka - Le Terrier

  
   Il y a un mois de cela, j'ai publié ma dernière chronique. Et depuis, j'ai fait silence radio. Il y a plusieurs raisons à cela, mais je dois avouer que le manque de temps est la premières de toutes. Pourtant, je vous jure que j'ai de très bon ouvrages à vous parler. Parmi eux, il y a cette nouvelle. Ce récit je devrais plutôt dire... En effet, il s'agit d'un écrit inachevé de Kafka. Peut-être le dernier écrit de sa main
"Je suis seul dans mes tunnels. C'est ma volonté. Pourquoi j'inviterais quelqu'un? Il m'en chasserait et garderait mon Œuvre pour lui seul. ha ça non! Je suis celui qui a créé ce terrier. Alors que c'était un simple trou, mes pattes en ont fait un havre de paix pour un être comme moi. Attention hein! J'ai multiplié les cul-de-sac et les fausses pistes. Si vous vous aventurez par ici, vous perdrez assurément. alors, pas la peine de me poursuivre.
C'est vrai que parfois, j'aimerai ne plus être seul et profiter de mon terrier. mais il faut que je l'agrandisse toujours plus. Il faut que je le sécurise toujours plus. C'est un travail de tous les instants. Je n'ai pas une minute à moi... Mais c'est quoi ce bruit au dessus de moi? Quelque chose aurait trouvé une faille?..."

Je suis amoureux! Et ce depuis plusieurs année.
Je suis totalement amoureux de Fanz Kafka. Je l'ai découvert avec La métamorphose. Un pur chef d'oeuvre à travers lequel l'auteur dépeint  la peur humaine de l'inconnu, et de l'autre. Il partait d'un postulat aberrant pour nous donner des leçons. Le Terrier est dans la même veine (comme Joséphine la cantatrice ou le peuple des souriségalement par exemple). Ici, il est question d'un sentiment humain qui existe depuis toujours. Un sentiment qui a été poussé à son paroxysme à notre époque (le récit date de 1923 quand même). Ce simple sentiment est la propriété et la paranoïa qui en découle.
En effet, notre héros, un animal apparemment..., a créé son tunnel et son terrier. Et il veut les défendre à tout prix. Sa paranoïa reste très théorique dans un premier temps. Mais très vite, il entend des petits bruits. Comme des pas dans un autre tunnel. La peur de perdre sa création devient un sentiment qui ne le lâche pas une seconde jusqu'à la fin. Quand je dis 'fin', je m'avance un peu puisqu'il s'agit d'un roman inachevé. mais, comme d'habitude avec Kafka, il se suffit en lui-même.
Si vous voulez vous initier au style Kafka, n'hésitez pas à vous jeter sur cet ouvrage. Et si vous aimez, allez vers son Procès ou ses autres récits courts.

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