Ayerdhal - Résurgences

11 septembre 2001, en fond sonore, un journaliste décrit l'horreur inimaginable, deux personnes sont loin de cette peur. Elles sont toutes deux isolées dans une bulle de bonheur. Elle, c'est Ann X, Naïs ou Anaïs. Choissisez. Lui, c'est Stephen Bellanger, criminologue québécois. Après de nombreuses difficultés, il se retrouvent enfin seuls et heureux.
Juin 206, une mendiante reste immobile dans les rues de Lyon. Elle est dans la ligne de mire d'un tueur pire qu'elle. Cette mendiante est Anaïs. Elle est venue voir Stephen, et le protéger peut-être. Mais qui la protège elle? Elle n'a pas besoin de protection puisqu'elle est la tueuse parfaite. Un homme est plus fort qu'elle, ou il a su profiter d'une baisse de sa vigilance. Il la vise... Il tire. Elle est morte. Ann X est morte pour de bon cette fois. Et les choses ne font que commencer. Stephen est peu de temps après enlevé par la DGSE qui veut le forcer avec bienveillance à travailler sur un cas à part. Un tireur d'élite hors-pair. Stephen y voit alors l'occasion de trouver l'assassin de Anaïs. Il décide de jouer aux échecs, et l'espion en face de lui est un jeune loup naïf. Les dés sont jetés.

Ayerdhal revient. C'était déjà une bonne nouvelle en soi. Et elle m'aurait suffit à me réjouir. Mais, en plus, il revient avec Ann X l'héroïne de Transparences. Ce roman avait été une réussite, et la critique avait été élogieuse en tous points. Lisez seulement le prologue pour avoir une idée du talent. Mais la fin n'affichait aucune porte de sortie flagrante. Alors une suite?...
Hé ben oui! Il a osé, et il a installé la barre encore un peu plus haute. Des scènes comme ce fameux prologue, il y en a une bonne dizaine dans ce pavé d'action. Les scènes sont d'une fluidité rare. Les mots sont choisis avec soin. Lisez et laissez votre imagination partir. Un petit film se déroulera devant vos yeux. C'est assez impressionnant. Je vous promets qu'il doit y avoir des heures de relecture derrière une telle aisance. Mais ce n'est pas là l'unique point positif du roman. En effet, les personnages sont encore un peu plus creusés que dans le précédent. On en apprend encore un peu plus sur eux, et on découvre de nouveaux portraits de la galérie. Et on se demande où il va chercher tous ses personnages.
Donc, vous allez avaler 500 pages de pur bonheur. Et vous allez en redemander.

1 commentaire:

Jean-Marc a dit…

Merci de l'info. J'avais adoré Transparences, je vais donc, dès que je peux, me jeter sur ce petit dernier.