Philippe Colin-Olivier - Tableaux d'honneur

Vous connaissez certainement Costes et Bernstein? Non?... Vous êtes sûrs?... Il s'agit d'un petit mince tout en nerfs, et d'un gros tout en lenteur. Cette paire vous dit quelque chose, non? Allez! Faites un petit effort. Bon! Je vous aide. Ils sont détectives privés et, à ce titre, ils font toutes sortes de petits jobs. Tant que l'argent est à la clef, ils s'en contentent.
Et justement, de l'argent, il y en a à se faire avec la proposition de cet expert en art. Il leur demande de dérober deux petits tableaux de maître. Ce n'est pas bien compliqué. Et puis, en plus, un gang sévit dans le coin. Il suffit de se faire passer pour eux. Comme ça, pas de risque que l'on court après nos deux intrépides. Ce plan est simple et évident. Le souci est qu'il est appliqué par deux hurluberlus. Du coup, les problèmes s'enchaînent. Ils sont poursuivis par des créanciers, les tableaux volés ne sont pas les bons et le vrai gang les cherche à la trace. Le résultat pour Costes et Bernstein est une vie trépidante et pleine de courses-poursuites. Et pour nous, c'est un entraînement des abdos tant la rigolade est forte.

Je vous avais parlé l'année dernière de L'actrice de ce même auteur. J'en avais parlé comme d'un savant mélange des tontons flingueurs et Jacky Brown.
Et il nous revient aujourd'hui avec ses Laurell & Hardy des temps modernes. A l'inverse de leurs célèbres prédécesseurs, ils ont la paroles et ils en profitent. L'humour est principalement centré sur les jeux de mots et autres calembours. J'avais même pour certaine scène l'impression d'écouter un sketch des 2 minutes du peuple de Jean-François Pérusse. A cela, on ajoute une pincée d'absurde, et vous vous retrouvez avec un roman plein de bonne d'humeur et de plaisir. Vous vous régalez de la bêtise de ces deux énergumènes. Ils les enchaînent pour notre plus grand plaisir, et dans la plus grande des sincérités.
Philippe Colin-Olivier arrive à nous pondre un roman drôle avec un début et une fin cohérentes. De la première à la dernière page, on suit un fil conducteur et une intrigue. Le roman a une unité et c'est cela qui le rend captivant. Si vous voulez une bonne tranche de rigolade, vous savez vers qui vous tourner.

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