Marc Fourez - Retour à Cambrai

Cambrai et le cambrésis. Région du nord de la France, la vie y est tranquille. Les bêtises de Cambrai sont connues de tous les coins de la France. Ce sont ces petites sucreries au goût si délicieux. Et puis vous avez aussi ces habitants si discrets et agréables. Ils leur arrivent bien sûr de s'occuper de la vie des autres mais jamais méchamment. Regardez cet homme, Robert Delarue, juge d'instruction à la retraite, il ballade son chien tous les soirs à al même heure. Et est-ce sa faute si, chaque soir, au même instant, une fourgonnette suit un couple qui vit son amour clandestin? Cette fourgonnette est peut être celle du mari trompé.
Robert est intrigué, et décide de voir un peu comment ça se passe. Il n'est pas curieux, il se renseigne. C'est tout. Le souci intervient lorsqu'un corps est retrouvé. C'est l'amant. Et il est mort salement. Retrouvé dans son coffre, l'intention est claire pour toutes personnes connaissant la relation adultérine. Et c'est ce qui inquiète le mari trompé. Il devient suspect numéro 1. Pour Robert, rien n'est si simple. Il décide de cesser de se renseigner, et de passer au stade de l'enquête.

Robert Delarue est le nouvel enquêteur du Nord. Mais également, une des dernière parutions de la maison d'édition Ravet-Anceau. Vous connaissez certainement cette maison d'édition qui s'est développée il y a quelques années avec le polar régional. Le polar tout court je devrais dire. En effet, qu'il soit régional ou autre, peu importe. L'important est qu'il soit bien écrit. Et en général, c'est le cas. Et ici, les attentes ne sont pas trompées. On se régale de cette enquête ce juge d'instruction à la retraite, ou plutôt en arrêt avant la retraite. Ce personnage use autant de son charme, de son humour ou encore de sa répartie pour arriver à nous intéresser à cette enquête relativement banale. Enfin, banale, en apparence toutefois.
L'auteur s'amuse à nous perdre à la fois dans le temps avec des flashbacks mais aussi dans la liste des suspects. Alors que l'on raye un nom, deux autres arrivent sans crier gare. Les coups de projecteurs sont envoyés alternativement sur les personnages en leur donnant une épaisseur à laquelle on ne s'attend pas à chaque fois. On se retrouve du coup à la fin du roman avec un bestiaire large et varié. Et un tueur surprenant.
On commence par un homme curieux de ses voisins, et on finit avec une enquête simple à lire sans tomber jamais dans le piège du simpliste. Et sans jamais vous ennuyer.

Aucun commentaire: