Corinne Guitteaud - La fille de Dreïa

Il fut un temps où Aÿrah d'Ahargis sauva le domaine des portes du Temps. Une guerre eut été déclaré par des gardiens imbus de leurs pouvoirs, et de leurs dons. Ils voulaient les garder pour eux, et user de leurs prérogatives à leurs seules fins. Ils s'étaient alors alliés aux créatures de l'outre-monde. Un monde mystérieux qui est contenu par les sept portes, gardées par les sept fanghars. Aÿrah prend la tête de la révolte avec son roi. Le sang coule et lave les affronts des parjurés.
La paix est revenue, et la fille de Dreïa a instauré des règles strictes pour que les trahisons ne se répètent pas. Des règles dures à suivre, et qui fait peu d'élus parmi les prétendants au poste et à l'honneur de fanghar. Aujourd'hui, mille ans ont passés, les années n'ont pas effacés les douleurs des Siècles de sang. Mais un Gardien s'est révélé comme les anciens, il s'est allié avec une créature du monde maudit. Et la guerre est proche, les Portes souffrent. Dreïa ramène son élue parmi les mortels. Bénédiction ou malédiction? La bénédiction est pour le peuple, mais la malédiction est peut être pour Aÿrah d'Ahargis. Il est parfois très dur d'observer les conséquences de ces actes à très long terme. Surtout lorsque les intentions sont bonnes. Mais ne dit-on pas que l'Enfer est pavé de bonnes intentions?...

Corinne Guitteaud continue les rééditions de ses précédents romans afin de les faire (re)découvrir au plus grand nombre. Parmi ses nouveaux lecteurs, je suis là et me prend une claque à chaque fois. Avec celui-ci, on découvre un nouveau domaine avec de nouvelles règles, et de nouvelles menaces.
On retrouve des thèmes communs avec les précédents romans. Notamment un qui me touche particulièrement. Il s'agit de l'impact des actions sur un ensemble. Par exemple, ici, l'héroïne instaure des règles dures dans le simple but de sauver la paix. Son objectif n'est pas de sauver sa situation mais plutôt de servir un idéal. Et, avec un saut de 1000 ans en avant, on se rend compte que tout n'a pas suivi le chemin espéré. Les règles n'ont pas été détournés, mais elles sont reprochées à leur créatrice à maintes reprises. Du coup, que doit-on en penser? Que l'on doit toujours penser aux conséquences à long terme de ces actes? Mais peut-on deviner de telles conséquences lorsqu'on agit avec les meilleures intentions du monde?
Personnellement, je ne pense pas. Il faut bien sûr penser à toutes conséquences possibles. Mais on ne peut pas toutes les imaginer. Et puis, à certains moments, des mesures d'exceptions sont indispensables. Mais il faut savoir par la suite relâcher la pression. Et c'est peut être ce à quoi n'arrive pas notre héroïne. Elle ressent certains sentiments forts mais refusent à s'y soustraire, parce que cela ne se fait pas. Et elle en souffre.
Comme vous le voyez, ce roman amène pas mal de réflexions. Et en général c'est plutôt bons signes quant au plaisir dû à la lecture.

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