Lorsque Gabriel Lecouvreur arrive à Grenoble, il est content de retrouver ses deux amis pour faire la nouba une fois de plus. C'est de plus en plus rare ces jours-ci. La grisaille de Paris ne va pas lui manquer. Et puis, Grenoble est une ville agréable où les contestataires sont présents aussi. Donc le poulpe ne devrait pas trop s'ennuyer. Et dès qu'il arrive, il n'est pas déçu. Le fils de son ami est soupçonné du meurtre d'une jeune SDF, Mathilde. Et une autre a disparu, Judith. Mathilde et Judith sont deux femmes victimes d'une sombre affaire de trafic d'influence.
Et puis, il y a les éco-citoyens qui défendent le parc municipal menacé de disparation à cause du nouveau stade. Bah oui! Toute équipe de foot de ligue 1 doit avoir son stade d'envergure. Mais là, les choses sont pas claires. Et l'agitation entre les CRS et les citoyens perchés dans les arbres ne facilite pas les choses. Gabriel est persuadé que tout est lié. Comme il doit sauver la liberté de son neveu, il va commencer par le nouveau stade. Et ce devait être des vacances.
En attendant son nouveau roman, Marin Ledun nous revient avec une nouvelle aventure du Poulpe. Il le fait changer de décor pour le transporter à Grenoble, fief de notre auteur. Gabriel Lecouvreur est défini sans sa bible comme un libertaire. C'est donc un parfait véhicule pour Marin pour traiter des thèmes qui lui son chères. Ici, il est question de machination où la politique côtoie le monde pas clair des affaires du BTP. La construction d'édifice comme un stade brasse tellement d'argent que les poissons intègres sont aussi nombreux que les requins malhonnêtes. Et le poulpe va essayer de se frayer à coup de tentacules un chemin vers la vérité. Le problème est que tant les poissons innocents que les carnassiers avides lui barrent le chemin. Il n'est pas aisé de nager en aux troubles.
Roman coup de poing, il m'a permis de faire la découverte de la série Le Poulpe. Elle fait partie de ses séries populaires du roman policier. Il y eut Maigret, Poirot et maintenant il y a le poulpe. Elle hante le paysage littéraire français depuis une quinzaine d'années en alternant les auteurs connus et reconnus, et les auteurs plus discrets voire novices. La nouvelle directrice de la collection s'est tournée vers les nouvelles pointures du polar français avec Marin Ledun ou Antoine Chainas. La réussite est pleine avec celui-ci. Comme il l'avait fait avec Mona Cabriole, il a digéré la Bible du personnage pour la recracher avec ses inspirations et ses doutes. Au final, on a un roman unique qui s'intègre dans un ensemble cohérent.
Et puis, c'est parfait en attendant La guerre des vanités, qui sort le 04 mars au passage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire