Imaginez la scène. Vous profitez d'un week-end de très beau temps pour le passer au bord d'un étang avec votre meilleur ami. Le programme est des plus simples: pêche et camping. Mais tout bon moment a une fin, et c'est la fin pour vous deux. Il faut penser à retrouver la civilisation. Il faut se mêler nouveau à la foule anonyme, à cette multitude de visages inconnus. Seulement voilà, c'est plutôt problématique lorsque tout le monde a disparu.
Donc vous rentrez chez vous, et vous remarquez que tout le monde a disparu. Votre famille,vos voisins, vos amis et toutes les autres personnes. Ils restent également quelques survivants mais pas forcément des amis. Votre vie va changer. Du tout au tout. Et ce n'est que le début. Les animaux domestiques ne vont pas le rester. Les apparences sont trompeuses.
Voici le postulat de départ de ce roman. Une rupture avec la monotonie et la vie de tous les jours. Une rupture définitive. Rien de bien original certes mais c'est une hypothèse qui fait toujours son effet lorsqu'elle est bien travaillée. Et ici, on ne peut pas dire qu'elle soit mal travaillée. Même si le schéma est classique, le tout ne manque pas de talent. Alain Blondelon nous décrit un monde apocalyptique où toutes les valeurs se sont effondrées. Les hommes ne sont plus l'espèce dominante, ou du moins ne va plus l'être sous peu. Alors l'auteur y glisse de nombreuses références à ces pairs illustres (Les Rats de Herbert par exemple...) Mais il y a là un petit point faible: les références sont trop flagrantes, et alourdisse un peu le récit pour ceux qui les reconnaissent. On sent que c'est plein de bonne volonté mais le tout manque du coup d'originalité.
Avec le finale, on sent quel a été le but d'Alain. Et on le loue de cette initiative. Pourtant ce roman laisse un léger goût d'inachevé. C'est un premier roman, et il en a les défauts. Mais, pour ma part, rien que le final vous donne raison d'avoir lu ce livre.
Alors lisez ce roman pour assister à une bonne plume de la SF française. Et pour lire une très bonne histoire en tant que telle!
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