Jérôme Bucy - La maison des enfants rouges

Une journée morne comme tant d'autre à Paris. Mélancolie et nostalgie se mêlent pour ruiner le moral des parisiens. Il en existe une qui est plus touché que les autres. Il s'agit de Marine, et elle se jette dans le Seine. C'est le début de notre histoire. Et ce n'est vraiment que le début. A partir de cette première page, les questions ne cessent de s'aligner. Pourquoi a-t-elle tenté de se suicider. Ce mal-être ne cache-t-il pas une plus grande sensation de vide en elle?
Son père veut l'aider et lui conseille d'aller voir un psychologue. Ce qu'elle fait, et elle lui parle de cette petite fille habillée toute en rouge. Elle la suit et rencontre une autre femme, le jeu de piste commence. Et il va l'amener dans cette maison aux enfants rouges située en Bretagne. Maison où il s'est déroulé des choses étranges il y a une vingtaine d'années. Où les événements semblent se répéter. Pour s'en sortir, Marine mène la bataille pour son salut propre.

Pas vraiment un polar, pas vraiment un thriller, j'ai du mal à placer ce livre dans une catégorie prédéfinie. Et je dois avouer que c'est plutôt positif. En effet, Je n'avais pas lu d'ovni de la sorte depuis un bon moment. Quel bol d'air frais!!! On suit les pérégrinations de Marie qui cherche à identifier cette petite fille rouge. De là, elle arrive en Bretagne et rencontre une inconnue qui recherche sa sœur qui a été vue pour la dernière fois dans cette lugubre maison des enfants rouges. Ce faisant, elle se retrouve à errer dans le passé et à rencontrer les causes de son propre malaise. Mais et si tout n'était qu'illusion?
Des méandres et des culs de sac. Un mélange des temps qui superpose le présent et le passé dans une illusion d'uniformité. C'est pas clair ce que je dis?... En fait, Marine est une jeune femme de 18 ans qui a subi un traumatisme. Et lorsqu'elle va chercher à comprendre et soigner son mal être actuel, elle se retrouve immerger dans ce traumatisme passé. Et les surprises vont se succéder à grande vitesse.
Alors qu'il reste une centaine de pages, tout s'éclaire d'un coup. Mais il reste une centaine de pages, et Jérôme Bucy arrive à les combler avec des coups de théâtre incessants. En tant que lecteur, nous devenons spectateur d'une pièce de théâtre, et à ce titre on se demande où est-ce que tout ça va s'arrêter. Le tout ne se stoppe qu'à la fin avec l'ultime révélation. Celle qui éclaire le roman. Et rend tout logique.
Ce fut le roman qui me rendit amoureux du style Bucy. Je vous parlerai des autres très vite.

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