Lorsque Brodeck entre dans la taverne, il ne comprend pas immédiatement ce qu'il a devant lui. Il sait qui il a devant lui, les hommes du villages. Mais le pourquoi ne jaillit pas immédiatement. Puis il a compris qu'ils l'ont fait! Ils l'ont rayé de la carte. Ils ont rayé l'Anderer de la carte de la Vie. Mais pourquoi?... Et ce pourquoi est ce que doit expliquer Brodeck dans son rapport. Il doit tout écrire pour que tous comprennent l'évènement, l'Ereigniës. C'est sa mission. Seulement lui, en parallèle de ce récit précis et chirurgical, il décide d'écrire avec ressenti et émotions ce qu'il s'est passé! Tout ce qu'il s'est passé.
Et beaucoup de choses ont commencé (ou finit au choix) avec la guerre. Laquelle? On ne saura jamais! Brodeck a été interné dans des camps où il n'était moins qu'un animal. Mais on ne saura jamais précisément qui étaient ses tortionnaires. Rien n'est précisé, mais c'est assez clair pour que tous ressentent ce frisson et ce malaise qui remontent le long de votre moelle épinière. Parce que tout simplement Brodeck pourrait tout simplement être vous, votre ami ou moi. Il pourrait être n'importe qui. Mais lui, il est l'histoire qui écrit l'Histoire. Il est le scribe de nos mémoires. Attention, son récit va vous faire sentir coupable ou victime. Mais sachez que selon les circonstances, vous auriez pu être les deux.
Le Rapport de Brodeck a été salué lors de sa publication. Et je comprends pourquoi. Il s'agit du premier livre que je lis de Philippe Claudel. Je le connaissais de nom seulement. Mais j'avais envie d lire ce roman. Les critiques étaient bonnes et les résumés alléchants. Je ne savais aps du tout à quoi m'attendre. Je m'y suis lancé vierge de toutes appréhension. Et le résultat a été un émerveillement total. J'ai découvert un roman qui me parle, et dans lequel je me reconnais.
Il y est question de notre Histoire. De nos vices et de nos qualités. Des nos erreurs et de nos faits d'armes. Et surtout de notre courage et de notre lâcheté. De nous tout simplement. Comme je le disais, la guerre à laquelle il est fait allusion n'est pas précisée. Il est aisé de comprendre qu'il s'agit de la seconde guerre mondiale, et des crimes nazis mais cet artifice nous permet de nous identifier encore mieux. Mais il y a une raison toute simple à cela aussi. Je pense que l'auteur a voulu tout simplement ne pas se contenter de montrer du doigt les nazis mais les humains en général. Nous sommes capable du pire comme du meilleur.
En ce qui concerne ce roman, l'auteur n'est pas loin du meilleur. C'est très simple, je me suis fait plaisir en lisant certains passages à voix haute. Et ils passaient tous seuls. Époustouflants. Et puis certaines phrases sont tout simplement splendides. Je vous en ai choisis une qui résume pour moi le propos du roman.
Je songeais à l'Histoire, la grande, et à la mienne d'histoire, à la nôtre. Ceux qui écrivent la première connaissent-ils la seconde?
Je vous laisse méditer sur la supplique de Brodeck: De grâce, souvenez-vous.
Et beaucoup de choses ont commencé (ou finit au choix) avec la guerre. Laquelle? On ne saura jamais! Brodeck a été interné dans des camps où il n'était moins qu'un animal. Mais on ne saura jamais précisément qui étaient ses tortionnaires. Rien n'est précisé, mais c'est assez clair pour que tous ressentent ce frisson et ce malaise qui remontent le long de votre moelle épinière. Parce que tout simplement Brodeck pourrait tout simplement être vous, votre ami ou moi. Il pourrait être n'importe qui. Mais lui, il est l'histoire qui écrit l'Histoire. Il est le scribe de nos mémoires. Attention, son récit va vous faire sentir coupable ou victime. Mais sachez que selon les circonstances, vous auriez pu être les deux.
Le Rapport de Brodeck a été salué lors de sa publication. Et je comprends pourquoi. Il s'agit du premier livre que je lis de Philippe Claudel. Je le connaissais de nom seulement. Mais j'avais envie d lire ce roman. Les critiques étaient bonnes et les résumés alléchants. Je ne savais aps du tout à quoi m'attendre. Je m'y suis lancé vierge de toutes appréhension. Et le résultat a été un émerveillement total. J'ai découvert un roman qui me parle, et dans lequel je me reconnais.
Il y est question de notre Histoire. De nos vices et de nos qualités. Des nos erreurs et de nos faits d'armes. Et surtout de notre courage et de notre lâcheté. De nous tout simplement. Comme je le disais, la guerre à laquelle il est fait allusion n'est pas précisée. Il est aisé de comprendre qu'il s'agit de la seconde guerre mondiale, et des crimes nazis mais cet artifice nous permet de nous identifier encore mieux. Mais il y a une raison toute simple à cela aussi. Je pense que l'auteur a voulu tout simplement ne pas se contenter de montrer du doigt les nazis mais les humains en général. Nous sommes capable du pire comme du meilleur.
En ce qui concerne ce roman, l'auteur n'est pas loin du meilleur. C'est très simple, je me suis fait plaisir en lisant certains passages à voix haute. Et ils passaient tous seuls. Époustouflants. Et puis certaines phrases sont tout simplement splendides. Je vous en ai choisis une qui résume pour moi le propos du roman.
Je songeais à l'Histoire, la grande, et à la mienne d'histoire, à la nôtre. Ceux qui écrivent la première connaissent-ils la seconde?
Je vous laisse méditer sur la supplique de Brodeck: De grâce, souvenez-vous.
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