Paul Becker. Il est médecin dans une petite ville des Etats-Unis, et vient d'ouvrir une walk-clinic. Un peu comme un cabinet médial tout équipé chez nous. Son affaire démarre tout doucement. Et le pari qu'il a fait d'ouvrir 24 heures sur 24 rend la chose difficile dans son ménage. Aujourd'hui, il est de nuit et c'est le moment où les choses anodines prennent de grandes ampleurs. Et ce soir, son ami flic, Cameron Cole, vient lui rendre visite avec un interpellé légèrement amoché.
Rien de très extraordinaire. Même la résistance du détenu peut paraître normal. Mais Paul découvre un téléphone portable rouge. Un oubli peut vite arriver, et vite dégénérer. Vous connaissez l'effet papillon? Un coup d'aile papillon a pour conséquence un séisme à l'autre bout du monde, ça vous dit quelque chose? Bah... Notre ami Paul vit la même chose. Il a répondu à ce mystérieux téléphone, sa vie s'en trouve chamboulée. Sa femme le quitte (Mais pour quelle raison?), il revoit son père qu'il n'a plus vu depuis plus de vingt ans. Et ce n'est que le début. Le début d'une longue très longue histoire.
Et le début d'un roman attendu. Patrick Bauwen a fait son entrée dans le monde du polar français avec L'Oeil de Caine. Un wodunit fustigeant la dérive de la télé-réalité. Il était question d'une émission où chacun des participants dissimulaient un secret...
Dans ce second roman, il change de style. Et part d'un postulat de base très simple. Et si vous récupéreriez un portable égaré et qu'il sonnait, quelle serait votre réaction?
En partant de ce postulat Patrick Bauwen écrit un roman qu'il contrôle sur toute la ligne. Le résultat en est un thriller qui amène le lecteur à l'endroit où l'auteur veut l'amener. Des chapitres courts, des cliffanghers bien dosés et bien amenés. Et les personnages bien construits. Je pense que vous commencez à me connaître, et les personnages sont pour moi très importants. Dans un roman de ce type, un seul trait de caractère peut tout fausser. Et tout le reste n'est plus crédible.
Patrick Bauwen nous dépeint une galerie de personnages justes. Nous avons le docteur Becker, un médecin entreprenant qui se retrouve dans une impasse meurtrière. Sa petite famille nous inspire toute une panoplie de sentiments: de la colère à la peine. Et Cameron Cole, l'ami un peu rustre mais au grand cœur.
Donc un roman fluide et crédible où les pages se tournent toutes seules. Et puis le final... Quel final. J'en ai eu la chair de poule. Véritablement. Avec les dernières pages, on revient aux premières. Et Patrick Bauwen réussit le challenge de prendre le lecteur aux tripes en nous impliquant. Et puis, arrêtez de me lire! Et lisez ce roman plutôt.
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