Il était une fois en un royaume d'un autre temps, un roi qui avait vaincus et unis les différents peuples et races de son royaumes. Ce roi se nommait Adön. Aimé de son peuple, et de sa femme, il eut un fils. Un fils qui provoqua à la fois le bonheur de la naissance, et le chagrin de la mort. Son épouse décéda en couche. Décédé?Vraiment?... Effondré de tristesse, notre roi manda son sorcier pour qu'il ramène des rives de l'au-delà sa bien-aimée. La suite fait partie de l'Histoire. Des chroniques de ce royaume
Le nouveau livre de Chris Debien commence donc comme cela. Une naissance, une mort et une résurrection. Le tout entraîne la folie. La folie d'une femme, dont on ne sait plus qui elle est. Mais aussi la folie d'un peuple, même des années après les événements déclencheurs.Luther Khëradon est cet enfant qui devient roi très jeune. En attendant sa majorité, le royaume est sous la régence du sorcier de l'ancien roi Adön. Une fois à l'âge, il prend les rênes des Terres Tranquilles en mains. Mais l'équilibre est rompu. les frontières ne sont plus sûrs. Et un premier attentat au cœur même de la ville forteresse d'Everglade déclenche la chute du roi.
Je vais être franc tout de suite. Je n'accroche pas à la Fantasy habituellement. Mais, là, il s'agit du nouveau roman de Chris Debien, et j'avais adoré Le boucher du vieux Lille, son premier polar. Alors je me suis dit, tentons l'expérience. Et je ne le regrette pas. Le lecteur est transporté à chaque page vers ce monde étranger, mais qui ressemble tant au nôtre.
Les Terres Tranquilles voient le peuple divisé en trois castes: les invisibles, les Humbles et les Elus. Castes qui peut faire penser aux trois Etats de l'ancien régime français. A la différence que les critères ne sont pas que sociologiques mais également liés à la magie.
Le récit est fluide. Tous les événements se succèdent à une vitesse qui ne laisse le lecture que peu de temps pour respirer. Par conséquent, on a pas le temps de réfléchire. Les références aux classiques du genre sont distillées sans que l'on assiste à un catalogue. Par exemple, nous retrouvons en quelque sorte les Vers des sables de Dune mais revisités. Et à côté, l'auteur installe ses propres créations: les stigmates, les créatures...
Par rapport aux personnages, Luther est au centre incontestablement. Mais il n'est pas le seul. En effet, nous assistons à l'émergence d'un grand nombre de personnages tout aussi importants les uns que les autres, et tout aussi bien travaillé. Et sur ce point, Chris nous avait déjà prouvé ce dont il était capable avec son précédent roman. Et il s'est amélioré. D'Arax le magicien à Maë l'insoumise, en passant par l'Entité et bien d'autres. Des femmes fortes, et des jeunes adultes qui apprenent dans la souffrance ce qu'est la vie en des temps troubles.
Vous l'aurez compris, ce roman est une perle pour moi. Et j'attends la suite, qui devrait sortir vers le mois de mai 2009. Et le troisième et dernier volume, fin de l'année. Donc autre argument: cette trilogie ne traîne pas en longueur.
Alors n'attendez plus, et découvrez ces chroniques
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