Gwyzh est une planète de plus qui a été colonisée par les terriens. Cette colonisation ne s'est pas fait sans heurt. Un peuple en a subit les dégâts. Ce sont les Gwyddenir. Depuis, ils vivent en marge dans des réserves où ils sont parqués pour gêner au minimum les maîtres de la planète, ceux qui viennent de l’extérieur, les humains. Mais rien n'est jamais écrit dans le marbre.
Parmi les domaines jouxtant les réserves Gwyddenir, il y a le domaine de Lann Faor tenu par Arth, un propriétaire terrien qui vit pour la communauté et par la culture de ses terres. Arth a un fils qui se nomme Dan et qui héritera du terrain. Ce fils est son espoir pour que son passé soit oublié, et que l'avenir de son fils soit écarté des Gwyddenir. Il les a connu plus jeune et il les connaît. Il n'en a pas peur. Il les craint comme on craint un enfant de dire la vérité que l'on ne veut pas entendre.
Mais Dan rencontre ce peuple originaire de la planète. Et notamment Gwentmaid qui hante le jeune homme depuis sa première rencontre. Il veut comprendre pourquoi ce peuple est si apathique mais brave dans son absence. Le paradoxe semble les définir. Et puis, il apprend comment fonctionne son monde et sa société. Plus il en apprend, plus les Gwyddenir l'obsède. Mais le destin frappe à sa porte, et il n'apporte pas avec lui que des bonnes surprises.
L'arbre miroir est un roman de science-fiction datant de 1977. Ce roman a donc trente cinq ans cette année. Et je vous promets qu'en le lisant, je n'ai pas remarqué cet âge. La lecture est fluide et toujours d'actualité. Et ce malheureusement vu les sujets traités. Dès les premières pages, j'ai eu l'impression de lire un roman se passant durant l'apartheid en Afrique du Sud, et cette sensation ne cesse pas durant toute la lecture du roman.
A côté de cela, vous avez la trame classique du roman d'initiation. Mais le contexte politique qui encadre tout cela rend le tout passionnant. De la même façon, le personnage d'Arth qui cherche la rédemption tout en sachant qu'il a fait ce qu'il devait apporte une profondeur à ce court roman. Tour à tour, on se reconnaît dans ces deux personnages, dans le père puis le fils. Ils sont deux personnages différents mais avec un destin commun.
Les éditions Voy'[el] ont eu une très bonne idée en rééditant ce roman vieux de trente cinq années mais toujours dans le courant de pensées actuel.
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