Attention, il s'agit ici d'un livre que je ne mettrai pas entre toutes les mains. Ooohhhh!... Je vous rassure. Je ne vous parle pas ici d'un livre interdit aux mineurs (quoique...) ni dans l'excès de l'horreur (quoique...) Il s'agit d'un livre où la Liberté à son extrême rencontre la possession et la Folie. Un programme simple comme vous pouvez le constater.
Il est question ici d'un homme, ou plutôt d'un être dénué de ces barrières morales et sociologiques qui nous enferment dans notre carcan adoré, la civilisation. Sans avoir gratté particulièrement, notre personnage a fait disparaître le vernis de la bienséance. Il aime tout ce qui nous révulse: ses sécrétions, la violence et la mort. Pas la sienne... Enfin pas seulement... Je pourrai bien évidemment vous expliquer que sa famille n'est en rien normale et que l'affection parentale est une donnée importante. Je pourrais... Mais c'est un détail parmi d'autres. Il est ce qu'il est parce que c'est sa nature. C'est animal sauvage qui vit parmi nous. Le savoir est une arme. Et il sait....
L'autre côté, nous avons un homme qui se réveille d'un sommeil agité. Il est seul et sans souvenirs. Il se rappelle juste s'être disputé avec sa copine. Puis des flashs... D'une violence extrême. Il n'arrive pas à reconstituer les évènements. Ou il ne veut pas.
Quand l'animal prend possession de l'Humanité, il ne reste plus grand chose à sauver. Alors sauvez-vous tant qu'il est encore temps. Parce que...
Comme je le disais en introduction, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il est question de tout ce que l'on veut ignorer. Christophe Siebert nous plonge le nez dans nos ordures. Au sens propre comme au figuré. Je vous préviens que certains passages sont crus, et l'estomac parfois peut-être au bord des lèvres si vous êtes un peu petite nature. Mais le fond est fort, il nous montre du doigt ce que nous voulons pas voir pour mieux nous prouver que ce qui nous sépare de l'animal est mince. Très mince.
Christophe arrive à décrire des choses sales et horribles tout en ne s'écartant pas de la ligne blanche du malsain. Il aime être border-line dans ses écrits. Ça se sent. Il aime aller au bout des choses, quitte à choquer ses lectures. Mais c'est par ce procédé que son message est le plus clair. Le petit point noir est la fin. Rien n'est jamais vraiment expliqué dans la relation entre les évènements. Et le lecteur doit tirer lui-même ses conclusions. Déroutant.
Un roman étonnant et dérangeant. Mais jamais malsain parce que bien écrit.
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