Sissel-Jo Gazan - Les plumes du dinosaure


Anna Bella est chercheuse dans une des prestigieuses universités du Danemark. En fait elle est encore étudiante. Elle met la dernière main à sa thèse sous l'égide de Lars Helland et Erik Tybjerg. Son sujet est tout simplement la parenté entre les oiseaux actuels et les dinosaures d'autrefois. L'axe principal de réflexion tourne autour de la remise en question de la thèse de Clive Freeman qui refuse une telle descendance entre ces deux animaux. Tout se passe bien pour Anna. Elle a pouvoir s'occuper plus de sa toute jeune fille vu que sa thèse va être validée sous peu. Mais il survient un problème: Lars Helland est découvert mort dans son bureau.
Le meurtre est étrange. Il a été découvert avec des centaines de larves de Ténia dans son corps. Elles ont créé des dégâts considérables dans ses tissus musculaires. Il est tout simplement impossible qu'une larve de Ténia apparaisse ainsi dans le corps humain, alors des centaines. Le mystère est total. L'équilibre précaire d'Anna Bella se rompt avec cette nouvelle. Elle ne sait plus où sont ses repères, ni à qui se fier.
Les choses s'intensifient lorsque son ami et collègue de bureau, Johannes, est découvert mort dans son appartement. Pas le même mode opératoire, ni les même relations. Rien ne relient les deux meurtres. Rien, si ce n'est Anna Bella. Et,Søren Marhauge, le flic agaçant par excellence, a bien fait la relation. Notre étudiante va devoir faire preuve de patience pour lui prouver qu'elle n'y est pour rien.

Comme je l'ai déjà dit dans mon avis publié sur le site Polars Pourpres, ce roman dépasse le simple polar ou thriller. Nous sommes ici en présence d'un pur roman noir. Tout y est.
Bien évidemment, nous avons les ingrédients du polar avec les meurtres, le policier teigneux mais vaillant et la pauvre jeune fille dépassée par les évènements. Nous avons également les éléments de base du thriller: on en apprend sur le passé du personnage principal, les rebondissements sont légions et bien surprenants. Et pourtant, l'auteur passe au dessus de tout ça. Elle nous dresse un véritable tableau social de l'état actuel du Danemark. Et de son monde universitaire pour être plus précis. Un monde où l'argent de l'Etat décide des priorités de la recherche. S'il n'y a pas d'attrait financier direct, ou d'intérêt pour le grand public, des départements entiers ferment, les subventions coupées.
C'est un véritable roman d'atmosphère dont il est question. Tout est calculé au millimètre de façon à vous amener où bon semble à l'auteur.

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