Jed Rubenfeld - L'origine du silence

1920. Le 16 septembre pour être précis. L'été poursuit sa route. Le soleil est chaud et les gens sortent de leur bureau pour déjeuner. Tout se passe bien... Puis c'est l'explosion. Une explosion d'une puissance jamais vu sur le territoire des Etats-Unis depuis leur création. Mais surtout, c'est la première fois que les USA sont menacés sur leur territoire par un tel acte de guerre. Parmi les personnes présentes, il y a deux connaissances: Straham Younger et James Littlemore accompagnés de la jeune française Rousseau.
Le capitaine Littlemore s'occupe immédiatement d'organiser les forces de l'ordre afin de faire régner à nouveau le calme. De son côté, l'ancien psychiatre, ancien disciple de Sigmund Freud, Younger met en place un poste de secours pour s'occuper directement des blessés les plus touchés. La troisième comparse, elle, elle voit tout cela avec horreur. Mais il y a une chose qu'elle n'a pas remarqué: cette jeune femme rousse qui est morte décapitée dans l'explosion et qui venait en sa direction avec des raisons belliqueuses. Et les agressions envers Mlle Rousseau continuent de pus belles. Qui sont ces femmes? Et quelles sont ces malformations qu'elles ont au cou? Les questions ne cessent de s'accumuler. Peut-être y-a-t-il un rapport avec le radium que Mlle Rousseau manipule? Ou peut-être pas? 
Et cet attentat occupe toutes les pensées de notre policier. Les hypothèses les plus farfelues sont de mises. Pour les autorités officielles, c'est un coup des anarchistes italiens qui sévissent sur le territoire américain depuis plusieurs années. Il n'y croit pas. Et il veut savoir la vérité. Mais il veut comprendre aussi pourquoi son ami, Younger, a autant changé. Pourquoi a-t-il renié les idéaux de Freud qui lui était si cher? Seul le psychanalyste autrichien saurait répondre à ce reniement, et l'expliquer.

Il y a cinq de cela, j'avais écrit la chronique de L'interprétation des meurtres du même auteur. 
Ici, il est question de la suite de ce premier roman. On trouve les même personnages fictifs mêlés à Freud et à ses théories. La principale différence est de l'ordre de l'ampleur. Je m'explique. Alors que le premier restait dans le cadre du polar, nous sortons avec celui-ci de ce simple cadre. Et l'auteur voit plus grand. Il dessine une véritable fresque de l'Amérique à la sortie de la première Guerre Mondiale mais également de l'Europe. L'Amérique se sent toute-puissante mais ce colosse se sait menacé par la Russie de Lénine. De l'autre côté de l'atlantique, l'Europe ne s'est jamais sentie aussi vieille. Elle a souffert de ce conflit mondial qu'elle pensait rapide. Les Hommes et les idées ont souffert. Tout change après un tel cataclysme.
Et à côté de cette Histoire, nous suivons nos personnages et notre enquête. Nous vivons avec eux la découverte des risques du radium et la merveilleuse course au trésor qu'il a représenté à cette époque. Et je vous promets qu'il est intéressant de comparer cet engouement des foules pour le radium avec le même engouement pour d'autres produits récents aux effets secondaires peu connus. Et tout est tiré de faits réels. C'est ce qui fait de ce roman un livre passionnant. On apprend tout un tas de choses sans jamais s'ennuyer.

1 commentaire:

mazel a dit…

je l'ai trouvé passionnant,
bonne journée
amicalement