Je tiens dans un premier temps à m'excuser du retard dans mes chroniques. Cela fait un moment qu'il n'y en a pas de nouvelles. Mais, comme certains le savent peut-être, je suis un futur nouveau papa et le temps me manque pour tout faire. Surtout que mon épouse est s'approche de la fin... D'ici le week-end prochain, vous pourrez lire la chronique de Casanova et la femme sans visage d'Olivier Brade-Cabuçon, la nouvelle pépite d'Actes Sud. Afin de vous faire patienter, je reviens un peu sur son précédent roman.
Le docteur Du Barrail s'est senti attiré par cette nouvelle philosophie, par les pensées de Freud. Il a alors choisi la voie de la psychanalyse. Science balbutiante, elle attire les charlatans avides de supériorité, mais aussi les esprits curieux. Notre jeune homme français fait partie de ces seconds. Il veut aider ce qui vont mal avec les nouvelles méthodes douces du psychiatre autrichien. Lors d'un colloque à Weimar, il est chargé par le maître d'une requête. Un confrère a été assassiné, et il est persuadé que la réponse se trouve dans les psychanalyses qu'il a mené récemment. Du Barrail doit les trouver et comprendre ce qu'il s'est passé, et en avertir la police qui patauge.
De retour à Paris, il commence son étude des dossiers, et des comptes-rendus des séances. Mais on tente de les lui voler. En vain. Jung, disciple et fils spirituel de Freud, décide alors de l'aider en lui adjoignant les services de Max Engel, improbable détective marxiste. Ce drôle de duo mène l'enquête plus ou moins séparément. Chacun utilise ses méthodes et arrive à ses propres résultats. C'est lorsqu'il faut réunir les pistes que les heurts se créent. Et les pans du passé de nos protagonistes sont levés pour que la vérité éclate. Mais rien n'est simple quand les nouvelles théories s'affrontent aux non-dits et aux stéréotypes.
Le livre entre les mains, j'ai eu une réaction: "Mais qu'est-ce qu'ils ont avec Freud en ce moment?" Et puis, j'avais lu (et bien aimé) L'interprétation des meurtres et L'origine du silence de Jed Rubenfeld. Par conséquent, j'ai eu un peu peur de la répétition. Un psychanalyste qui mène l'enquête, Jung et Freud qui sont dans l'ombre... Et pourtant, Olivier arrive à éviter cet écueil avec un artifice tout simple et pourtant diablement efficace. Il a créé des personnages forts et originaux. Des protagonistes qui sortent des sentiers battus sans pour autant tomber dans le schéma peu crédible. En effet, on croit à ces personnages et à leurs aventures.
Si vous vous rappelez bien, je vous ai déjà parler de cet auteur avec Les adieux à l'Empire. Ce roman avait un petit défaut: à trop vouloir en dire, il cassait tout le rythme de l'histoire. Ce défaut n'existe plus ici. Il y a toujours autant de recherches mais les informations sont distillées de façon sporadique. Du coup, la lecture en devient des plus intéressantes. Et le roman vous peint une époque, et un paysage précisément.
Je vous promets que l'on va entendre parler de ce roman sous peu!!!
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