Jacques Hoven - Une si jolie petite planète

Les temps ont avancé mais pas les hommes. Leur jeu préféré est toujours de faire la guerre aux autres. Et maintenant qu'ils voyagent de monde en monde, et qu'ils ont rencontré d'autres races, leur jeu s'est amélioré et agrandi. Leurs techniques aussi. Ils on créé le corps des explorateurs sensitifs d'outre-espace, les ESOE donc. Ils sont les nouveaux éclaireurs et guident les généraux dans leurs décisions en essayant de sentir ce que ressentent ceux d'en face. Ça c'est pour la théorie.
Pour la pratique, ce n'est pas si simple. Et notre pauvre petit héros pourrait vous le dire. Il a tout simplement été viré de son corps d'armée parce qu'il a mal interprété les intentions du peuple d'une nouvelle planète. Il a vu dans leur esprit l'amour. Après, ce n'est pas aisé de comprendre ce qu'il se cache derrière un sentiment. Il a pensé que c'était synonyme de paix. Il ne pouvait pas imaginer que c'était synonyme d'amour physique. Les soldats l'ont vite compris... trop tard. Et en plus, on lui reproche d'être le seul à ne pas avoir subi l'outrage. C'est de sa faute qu'il a été le seul prudent à rester à proximité du champs protecteur du vaisseau??? Et puis il y est pour rien si la scène a été retransmis en direct. Il n'a rien demandé lui. Du coup, il s'est fait licencié. Mais il a trouvé un autre emploi comme spécialiste exotélépathe de la sexualité extraterrestre. Et tout ça l'amène sur cette jolie petite planète où rien n'est simple une fois encore.

Attention, sérieux s'abstenir!
Oui, c'est un roman de Jacques Hoven, ponte de la science-fiction française. Oui, c'est un pur roman de SF avec les extraterrestres, l'exilé sur une planète inconnue et un grand méchant. Oui, tous les poncifs du genre sont présents ici. Mais NON! Ce n'est pas ennuyeux et déjà vu! Ici rien ni personne ne se prend au sérieux. Il prend donc les poncifs pour mieux leur tordre le cou. Ce roman est une parfaite illustration de l'auto-dérision appliquée à son œuvre.
Je vous préviens, l'humour est pas mal tourné vers la région proche du dessous de la ceinture. Mais c'est si drôle que plus c'est gras, plus on rigole. On retrouve le plaisir que l'on a déjà eu avec les romans d'humour publiés par Rivière Blanche. Sans que toutefois l'humour soit le même. Dans ce roman, le potache est plus sur le devant de la scène. Le potache et le second degrés. Tout est à prendre au second degrés justement. Vous connaissez tous les stéréotype de la littérature SF, et Jacques Hoven joue avec. Et nous, on le suit en rigolant.
Ce court roman est la parfaite transition entre deux pavés.

Aucun commentaire: