Comme je me lisais les romans fantastiques à la suite, j'ai eu envie de replonger dans ce roman que j'ai lu l'année dernière. A la relecture, je me suis pris une baffe encore plus grande.
Tout le monde connaît le sigle ETA, organisation séparatiste basque. Ce sont également les initiales de Euskadi Ta Askatasuna, ce qui veut dire Pays basque et liberté. Elle est née durant les années 1950, 1959 pour être précis, dans un optique de lutte contre le régime franquiste. Puis son évolution a glissé vers un groupe séparatiste armé.
Mais aujourd'hui, un important processus de paix est en marche. Mikel, soldat du cessez-le-feu depuis le début, se permet d'y croire enfin. Il ose émettre un léger espoir quant à la paix et à l'autonomie de son cher pays. Il a œuvré en secret depuis de nombreuses années à la réalisation de ce rêve. Cependant des meurtres horribles remettent en question les négociations secrètes entre Madrid et les représentants basques. Ces morts sont déjà en elles-mêmes des événements problématiques, mais en plus elles sont causées par des créatures qui n'ont pas lieu d'être. Ce sont des créatures mythiques représentées lors du carnaval basque. Elles n'ont qu'un seul but: tuer. Et leur créateur, lui, n'a qu'un seul objectif: faire capoter le plan de Mikel. Et ce dernier se retrouve menacé personnellement. Il va peut-être falloir devenir un élément actif...
En 1999 sortait Irrintzina, un roman fantastique écrit par Philippe Ward. Cette année, 10 ans après, il le retravaille et le ressort sous le titre Mascarades. Polar horrifique, il nous plonge dans le pays basque. Né à Bordeaux, Philippe a pourtant un profond respect (un amour peut être...) pour la culture basque. Et avec cet ouvrage, il nous fait partager cette passion en nous racontant une histoire comme il sait les écrire. Alors, à travers une fiction qui vous prend aux tripes, vous en apprenez beaucoup sur l'histoire du pays basque et sur l'organisation indépendantiste.
Alors, bien sûr, vous ne trouverez pas dans ce livre de récit vantant ou stigmatisant l'ETA. Philippe a réussi à se servir de cette organisation clandestine pour tisser un fond réel à une histoire totalement inventée. Il s'en sert donc comme décor, et par conséquent comme personnage à part entière. Par exemple, saviez-vous que la bataille de Roncevaux était une défaite française contre les basques et non les arabes?...
Philippe Ward a pris son pied à écrire ce roman. Et je peux vous promettre que vous allez prendre le vôtre à le lire. C'est du roman fantastique français comme j'aimerais en lire plus.
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