Sonya Hartnett - Une enfance australienne

Dans la série roman parfait pour la plage, je vous présente le nommé dans la catégorie inclassable.

Adrian est un jeune garçon de neuf ans comme les autres. Enfin presque. C'est un jeune garçon qui a peur: peur des sables mouvants, de la combustion spontanée ou encore des sables mouvants. Après tout, vous ne vous êtes jamais inquiétés de marcher sur un sable mouvant en pleine rue? Pareil pour la combustion spontanée, il n'existe aucun signe avant-coureur. Pffou... vous vous consumez. Avouez que c'est effrayant quand même.
Adrian est surtout un jeune garçon qui a perdu ses parents. Sa mère est absente, il n'en sait pas beaucoup plus. Et ce parce qu'on ne lui dit pas tout. Son père, lui, es parti. On en sait pas où, mais on ne sait pourquoi. Et c'est triste. Alors Adrian est élevé par sa grand-mère et son oncle. Elle, elle se sent trop vieille pour retourner à l'éducation d'un enfant. Lui, il est malade et limite agoraphobe. Parmi tout cela, notre jeune héros se demande ce qu'il fait sur terre. Ce qu'il sait, c'est qu'il ne doit pas être seul. Alors il s'attache à son meilleur ami. Mais il lui préfère un autre. Les journées deviennent longues. Heureusement qu'il y a les nouveau voisins. Bizarre quand même qu'ils soient trois, comme les enfants disparus récemment.
Adrian est solitaire par la force des choses, et seule sa curiosité et son imagination l'occupent.

J'ai découvert Sonya Hartnett avec Finnigan & moi l'année dernière. Et j'avais adoré cette poésie utilisée au profit d'un récit fantastique. Ici, une fois encore, on retrouve cet usage magique des mots. Chaque terme, chaque figure de style est choisie pour que l'ensemble du récit ait une sonorité particulière. Et puis, l'auteur crée des personnages forts. Ils sont tous aux limites du stéréotypes. Cependant, ils ne tombent pas dans le gouffre, ils se contentent de rester au bord de la falaise. par conséquent, ils en sont d'autant plus forts.
Les thèmes déjà découverts dans le premier se retrouvent aussi. L'innocence de l'enfance face à une réalité étonnante et terre-à-terre reste le pivot de l'histoire. On sent que Sonya aime les enfants et souhaitent les protéger. Cette passion nourrit le récit et lui donne un impact sur les lecteurs. Personnellement, j'ai été tout retourné durant toute la lecture. Il m'est même arrivé de le refermer un court instant pour respirer un peu. A la fin du roman, il subsiste cette atmosphère poisseuse qui pèse sur vos épaules. Vous avez du mal à sortir du roman. De toute façon, cet ouvrage vous laissera un souvenir impérissable. Je vous le promets.

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