Imaginez un monde où les vampires ont été légalisés. Je veux dire par là qu'ils ont pignon sur rue. Ils sont des êtres comme les autres avec leurs droits et leurs devoir. Mais ils usent plus de leurs droits que de leurs devoirs. Après tout, ils ont beau être comme les autres au niveau de la règlementation, ils sont toujours assoiffés de sang de victimes non-consentante. Mais parfois, certaines victimes sont consentantes. Et là, ça devient vraiment bizarre. Et puis je ne vous ai pas encore parlé des zombies ou autres goules.
C'est dans ce monde très très proches du nôtre qu'évolue Anita Blake. Elle a un talent: elle relève les morts. C'est entouré d'un folklore mais les dons propres du releveur sont importants. Elle relève donc les morts pour des questions de successions, de doutes... Tout un programme. Mais
elle est connue également sous le petit sobriquet de l'Exécutrice. Elle est la terreur des vampires en tant que consultante de la police de Saint Louis. Elle doit avoir une autorisation de la justice pour les tuer, mais quand elle l'a elle se lâche. Le danger est là mais il la motive. Après tout, c'est pas de sa faute: ce sont les ennuis qui lui tombent dessus. Regardez ce jour-là dans cette boite de nuit tenue par des vampires C'est eux qui sont venus la chercher pour enquêter sur cette série de meurtres prenant les vampires pour cible. C'était le début d'une aventure assez mouvementée.Plaisirs Coupables est le premier roman de la série Anita Blake, écrite par Laurell K. Hamilton. Vous avez sûrement entendu parler de cette saga commencée en 1993 aux Etats-Unis. On suit l'Exécutrice dans ses déboires sanguins et amoureux. Ça vous dit quelque chose? Bah moi aussi. Hé ben, soyez surpris! Buffy Vampyr Slayer date de 1997, et le film original de 1992. Donc on ne peut pas dire que l'un ait copié sur l'autre. Deux principes identiques mais deux traitements complètement différents. Ici, Anita n'est pas une élue ou autre. Elle est simplement le jeu du destin, et de personnages plus forts qu'elle. Elle sait se battre et elle a du répondant mais elle sait reconnaître quand elle est la moins forte. Mais cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas la plus rusée.
Là où la série Buffy était parfois un peu prude, Anita Blake met les pieds dans le plat et nous enchante par son caractère brut et sans détours. Elle ne nous cache rien de ses forces, de ses faiblesses et de ses petits faibles pour la gente masculine. Le récit est justement écrite à la première personne. Cette figure narratrice permet à l'auteur de distiller une bonne dose de cynisme et d'ironie. Ce qui permet d'instaurer un certain recul par rapport à l'ensemble des événements. Événements qui se multiplient très vite au gré des pages.
Même si Laurell K. Hamilton nous épargne l'éternel premier épisode où tout nous est raconté depuis le début, le récit a quelques longueurs tout de même. Nous avons l'impression qu'elle se cherche dans la façon de raconter les choses. Elle oscille entre l'action pure et la parlotte un peu longuette. Mais j'ai bien accroché à l'originalité de faire commencer une saga par un tome qui n'a rien du début d'une saga. On plonge tout de suite dans le bain, et on a pas le temps de relever la tête qu'une autre créature nous tombe dessus. On a très envie de lire la suite.
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