Antoine Laurain - Carrefour des nostalgies

François Heurtevent est maire d'une petite ville française comme il en existe beaucoup. Ce soir, c'est la fête. Le champagne va être sabré pour sa victoire aux élections municipales. Tout est prêt...Les résultats tombent... Il est battu à deux cents vingt deux voix seulement. Mais ça suffit pour perdre la commune. Après la députation, il perd la municipalité. Qu'est-ce qu'il va faire maintenant. A part de la politique, il n'a jamais rien fait. Les journées deviennent longues.
Il se souvient alors de ses premières années auprès d'André Dercours, dit "Derk", qui lui a tout appris. Son esprit vagabonde au grès de ses envies. Sa femme s'inquiète, elle ne l'a jamais vu comme ça. Dépressif et nauséeux. Puis, on finit par lui livrer les cartons de la mairie. Ses anciennes affaires lui sont revenues. En jouant à l'enfant, il fait tout chuter. Un véritable capharnaüm s'installe alors dans son bureau. Une photographie sort de cet amas, elle fait de l'œil à François. C'est la photo de classe du cours Levert. Il décide alors de faire la chasse aux anciens élèves. Il veut savoir ce qu'ils sont devenus.

Ah!... Le nouveau roman d'Antoine Laurain. Je l'attendais par curiosité, et par plaisir aussi bien sûr! Le premier que j'ai lu de cet auteur est Fume et Tue, publié en 2008. L'histoire d'un homme qui chute dans un logique déraisonnable. Dans la même thématique, l'auteur a écrit en 2007 Ailleurs si j'y suis. Je vous les conseille tous les deux. Des portraits d'homme qui cesse de lutter contre le courant, et qui se retrouve paradoxalement à contre-courant.
Ici, il s'agit d'un homme qui a perdu une de ses raisons de vivre. Il a toujours été maire, puis député. Il perd les deux. Alors, il se plonge dans le passé comme si son avenir en dépendait. En étant à la recherche du devenir de ses anciens camarades, il va tomber nez à nez avec ses origines. Et puis il trouvera une solutions à ses problèmes. Antoine Laurain a perfectionné son style et nous éblouit. Pas un temps mort, on enchaîne les rencontres et les portraits. Et on pourtant, on ne s'ennuie pas un instant. On découvre au fil des pages la réflexion de François. Et on ne peut s'empêcher de se poser souvent les mêmes questions.

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