Gilles Caillot - L'ange du mal


Juillet 2006, été maussade sur la région lyonnaise. L'ancienne capitale des Gaules vit des heures sombres. Un tueur s'acharne sur de jeunes femmes, et leur fait subir des atrocités sans nom, et sans précédents. Le jeune capitaine Massimo Zanetti reçoit la mission de la part de sa hiérarchie d'arrêter le massacre. Et pour cela, il va réunir l'équipe qu'il veut. Et se permettre les liaisons les plus dangereuses qui soit.
Bon! Je me dois d'être honnête avec vous. Et je vais sûrement me mettre du monde à dos. Je me suis véritablement ennuyé parce que c'était du déjà lu. Je m'explique: Un tueur dérangé au passé stéréotypé, des flics qui sortent pas du carcan habituel et une intrigue avec son lot de rebondissements qui arrivent à nous surprendre. Donc comme vous l'avez compris, y a du bon et du moins bon. Notamment la fin qui est bien cherché. Et Gilles Caillot a un style incisif et plaisant qui me donne envie d'en lire plus, mais le tout a été trop indigeste pour moi. Voyons un peu plus en détail.

Le premier élément qui m'a gêné est la violence qui n'est même pas "Too much" pour moi. Mais absolument inutile parfois. On se demande en quoi les descriptions crues et gratuites font avancer le récit. J'ai sauté des passages entiers. Une fois, je suis d'accord pour bien comprendre que le tueur est vraiment horrible, pour cerner sa psychologie.Mais plusieurs fois de suite. Non. La violence d'un récit ne me dérange pas, mais quand elle se comprend quant au reste du récit. Par exemple, dans Hématome il y a des passages violents (voire très) mais qui colle avec l'esthétique du récit et cadre avec ce que nous raconte l'auteur. Là j'ai l'impression que c'est du racolage.
Ensuite, je parle de lu et relu. Je veux dire que je n'ai pas trouvé d'originalité dans ce récit. Les personnages, je les ai trouvé ou prévisible de loin. ou encore j'ai trouvé leur réaction incongru et pas crédibles. Et puis, et là j'ai refermé le livre pour le prendre que plus tard il y a le passé du tueur. Là, c'est du téléphoné et faxé en même temps. Le père au chômage devient alcoolique et bat femme et enfants. Puis devient violeur incestueux... Oliver twist c'est de la rigolade là... J'en rajoute parce que j'ai été déçu vu que j'ai pu lire ici ou là un véritable plébiscite. Et c'ewt vrai qu'il y a des côtés très positifs.

Pour ceux-ci, j'ai trouvé la fin intéressante et prenante. Il fallait y penser. C'est le genre de fin dont d'autres auteurs pourraient se dire, "Mais pourquoi n'y ai-je pas pensé?" Il en est de même du style de Gilles Caillot, je le trouve incisif. Il va droit au but et à ce qu'il veut nous dire, ce qu'il veut nous raconter. Pas de fioritures ou de formules alambiquées. De plus, son écriture n'est pas lourde et a même un certain côté aérien. Donc je n'ai pas de critiques sur la forme, mais plus sur le fond.
Finalement, sachez que cet avis n'est pas gratuit et sans réponse possible de l'auteur. En effet, une discussion existe sur le forum des Polars Pourpres où Gilles Caillot a été tenu au courant de mon avis. Et auquel il a répondu.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Gilles Caillot, c'est le Ed Wood du thriller psychologique..