Laissez-moi vous parler de Lydia. C'est une jeune femme très bien. une jolie rousse au physique élancé. le genre de femme qui fait retourner les hommes sur son chemin, et fait ressentir aux femmes de la jalousie. Ses yeux vous parlent d'eux-même. Le genre de feme très agréable à vivre. Surtout quand vous habitez dans sa cave!
Et là, le commandant Benoît Lorand peut vous en parler. Il est enfermé dans une cage qui a été installée dan cette cave. Imaginez la scène: vous vous réveillez groggy dans un lieu que vous ne reconnaissez pas. Les paupières lourdes, le monde qui vous entoure prend petit à petit consistance. Les murs... Puis les barreaux... Et là, cette jeune femme rousse que vous avez aidé sur le bord de la route descend de l'escalier et vous explique que cette cage sera votre dernière demeure... Bienvenue dans le monde de Benoît!
Le sujet de la vengeance traité à travers un huis-clos de souffrance n'est pas neuf en soi. On peut citer Misery de Stephen King parmi les meilleures réussites. Le challenge n'était alors pas gagné d'avance. L'exercice de style qu'est d'écrire un huis-clos possède de nombreux écueils possible: la répétition, la surenchère inutilement glauque ou encore la fin expédiée. Hé ben, je peux vous dire avec plaisir que Karine Giebel les évite tous un par un. Et comment? Tout simplement, si je puis dire, en nous offrant un panel de personnages très bien construits. Chacun des personnages amène de l'épaisseur à l'histoire et du mystère.
En effet, la situation de départ est simple. Une jeune femme se venge en enfermant et torturant un homme. Mais de nombreuses questions sont soulevées à travers les chapitres. Qui est cette femme? De quoi se venge-t-elle? Se venge-t-elle sur la bonne personne? Et si une troisième personne était derrière tout ça? Benoît va-t-il s'en sortir?.... Les questions s'enchaînent les 150 première page. Sur les 100 dernières pages, les réponses sont distillées tout doucement. Enfin presque toutes... Karine Giebel m'a littéralement scotché à son roman. Dès les premières lignes, vous êtes happés par la situation. Et le flux d'adrénaline ne cesse à aucun moment. Avec les derniers mots, on s'en prend plein la tête. Un roman noir, des personnages tout aussi importants et travaillés et un style fluide qui entraîne la lecture là où elle veut l'amener. Et pas ailleurs.
J'avais beaucoup aimé Termiunus Elicius par son originalité, j'ai adoré Les morsures de l'ombre par son intensité. Et je vais me jeter sous peu sur Juste une ombre, son petit dernier.
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