Ecrire des livres qui sont salués par les critiques les plus acerbes et pointilleuses est toujours agréable. Seulement, ça nourrit pas toujours son homme. Et être le nouveau Hugo ou Hemingway n'empêche pas de souffrir de la page blanche. Rien n'est jamais gagné! Thad Beaumont s'en est rendu compte u bout d'un moment. Après son deuxième roman, la page blanche l'a bloqué. Il n'arrivait plus rien à écrire. Puis il s'est dit qu'après tout il pouvait s'amuser lui aussi. Il choisit d'écrire une histoire différente sous un nom différent. Il sera George Stark.
Il écrira trois romans sous ce pseudonyme. Puis le pot aux roses est découvert par un étudiant. Thad profite de ce contre-temps pour faire ce qu'il voulait faire depuis quelque temps: se débarrasser de George Stark. Il organise cela en grandes pompes avec un enterrement relaté dans le magazine people le plus lu dans le pays. C'est la fin... Ou le début d'une nouvelle ère. En tout cas: Thad l'espère. Il va reprendre son dernier roman inachevé et le finir. Et ce sera le succès... son succès incontestable. Seulement quelqu'un qui se prend pour Alexis Machine, le héros maudit des romans de Stark, semble en avoir décidé autrement. Il tue quiconque se trouve sur son chemin. Il veut venger la mort de Stark, ou bien sa propre mort. Rien n'est clair. Mais Thad Beaumont paraît comprendre le sens de ce déchaînement de violence. Et il en est terrifié!...
Bachman est mort! Vive King!
Ce roman de Stephen King date de 1989. Il lui a été inspiré par l'existence de Richard Bachman, célèbre pseudonyme qu'il a utilisé pour publier plusieurs romans à succès, dont vous trouverez certains chroniques sur ce blog. Dans ce roman, on retrouve ce schéma qu'aime utiliser Sephen King pour créer une mise en abîme. Il utilise comme personnage principal un auteur afin de lui donner ses propres peurs et doutes. Ici, il crée un pseudonyme qu'il tue aussitôt pour instaurer une ambiance de malaise autour de la dualité Thad/Stark. On sent que quelque chose ne colle pas, mais on a du mal à comprendre quoi.
Assez vite, on situe la véritable relation entre Thad et le meurtrier. On se suit exactement le même raisonnement que Thad, et arrive à la même conclusion. Et à ce moment-là, on arrive à la seconde partie du roman et tout s'accélère. Une question domine la réflexion: "On fait comment maintenant pour s'en débarrasser?" C'est vraiment sur cette partie que le talent de King tourne à plein régime. Et ce pour notre plus grand plaisir.
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