Vincent est un flic violent, ou plutôt expéditif. Issu d'un quartier difficile, sa hargne grandit en même temps que lui. Aujourd'hui, il n'arrive pas toujours à la contrôler. Ainsi, il fait échouer une opération de surveillance par son manque de recul par rapport à la situation. La journée commence bien... Elle ne finit pas mieux. Puisqu'elle se clôture avec la mort de sa petite amie par la apparition de deux infections très rares qui tuent de façon fulgurantes.
Deux autres cas similaires se révèlent. Pour les scientifiques, il ne s'agit qu'une incompréhension ponctuelle de plus. Pour Vincent, le facteur humain déclencheur existe et il compte bien le trouver. L'homme laisse la place au flic pour exorciser sa rage et son chagrin. Il veut découvrir la vérité. Vaut-elle le coup?...
Avec ce troisième thriller, Thierry Serfaty tape du poing sur la table. Il est là et fait partie des meilleurs auteurs de sa génération. Qu'on se le dise!!!
Effectivement, le Gène de la Révolte est le meilleur de ses romans. Les personnages sont tous psychologiquement épais. Pourtant, nous avons affaire à un roman collégial. Même si Vincent est au centre de l'intrigue, pas moins de quatre autres personnages partagent l'avant-scène. En comparaison avec le précédent, la complexité de l'intrigue n'existe pas ici au détriment du lecteur. Ce dernier ne se perd pas une seconde parmi les différents personnages et lieux visités. Nous voyageons de l'Allemagne à la Côte d'Ivoire en passant par l'Alsace. Des décors superbement décrits et de façon très réalistes.
Thierry Serfaty est entré dans la cour des très grands. Et il faut croire qu'il a trouvé lui aussi qu'il était prêt puisqu'après ce roman, il a commencé son cycle de la pyramide mentale avec la Nuit Interdite. Roman dont je vous parlerai un peu plus tard.
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