David S. Khara - Les vestiges de l'aube

Toutes les victimes étaient dans la même posture. Agenouillées et les mains attachés dans le dos, elles ont été exécutées d'une balle dans la tête. Il s'agit pour tous ces cadavres d'hommes bien placés dans la société. Chacun assied son pouvoir par sa prestance et son argent. Mais ils ne sont plus rien, ils sont morts. La sentence a été sans appel.
Barry Donovan est le flic new-yorkais qui enquête sur cette série de meurtres. Il ne sait pas trop où aller, vers quelle piste se diriger. Puis s'il n'y avait que cette enquête, les choses iraient encore pas trop mal. Mais Barry est un homme seul. Il ne l'a pas toujours été mais il l'est devenu par un accident de la vie. Il a tout perdu. Et comme tout homme qui n'a plus de vie personnelle, il se noie dans le travail. A la recherche d'un peu de relations sociales, il a pris l'habitude de se connecter sur la toile. Il attend les discussions avec son ami Werner Von Lowinsky.
Werner, lui, il est âgé... très âgé. De plusieurs siècles. C'est plutôt simple, il est un vampire. Et à ce titre, il s'est retiré dans sa propriété souterraine. Il estime ne plus avoir le droit de vivre parmi les mortels. Seules ses discussions avec Barry le sort un peu de sa torpeur journalière. Alors quand son ami lui parle distraitement de son enquête, il décide de sortir de sa caverne et de l'aider. Seulement, le monde d'aujourd'hui n'est pas forcément prêt à accueillir un vampire. Et le dit vampire est peut-être pas prêt non plus à connaître le vingt-et-unième siècle. Et comment va régir Barry lorsqu'il connaîtra le secret de son ami? L'aide de Werner va se révéler plus problématique que salvatrice. Mais les dés sont jetés.

Hé oui! C'est la mode depuis ces deux dernières années! On mange du vampire à toutes les sauces. On appelle ça de la Bit-Lit il paraît! Moi j'appelle ça de la littérature fantastique. Rien n'est inventé, seulement un mélange d'ingrédients connus. Mais cette recette est menée avec talent dans le cas de certains auteurs.
Du coup, je vais être franc. En commençant ce roman, j'ai eu peur de lire du déjà-lu, du peu original. J'ai eu peur de plonger dans un récit basique. Et je me suis trompé. David S. Khara a réussi à pondre un roman surprenant à tous les étages. D'abord, il mélange les intérêts de l'intrigue à tous les niveaux. En effet, l'enquête est intéressante et on veut comprendre le pourquoi du comment. Mais, à un second niveau de lecture, on suit la confrontation des caractères de nos deux personnages principaux. Tout les oppose. Et pourtant, une amitié sincère et complexe naît entre eux. Une amitié qui sauvera la vie de l'un d'eux. Par conséquent, on est pris dans les tourbillon jusqu'à la dernière page.
Et puis une question naît: Pourquoi Werner serait la seule personne à connaître cette renaissance? Et je vous promets que le tome suivant sera encore plus passionnant. En tous cas, tous les pièces sont mises en place pour que ce soit le cas.

1 commentaire:

silvi a dit…

un roman mi polar, mi bit-lit, que j'ai beaucoup apprécié... et en effet hâte de lire la suite