Alors qu'est sorti le 02 mai dernier son dernier roman, L'homme à la bombe, j'ai envie de revenir sur le dernier roman de Christian Roux. Il est sorti en 2010 et se penchait sur les enfants-soldats et leur instrumentalisation. Une pépite comme d'habitude avec cet auteur qui manie les mots avec un sens politique indéniable.
Marnie est une tueuse professionnelle. Elle a été élevée par son père dans ce seul optique. Aujourd'hui, elle s'est spécialisée dans l'euthanasie. Elle met fin à des vies qui se terminent dans la douleur. Elle essaie de teinter d'empathie un job sans âme.
Eustache Lerne, lui, est un flic qui se bat contre le courant des choses. Il élève seul Tony, le survivant d'une précédente affaire. Tony a perdu sa mère qui l'enfermait dans un placard, il essaie aujourd'hui de se socialiser. Le combat est rude. Et Eustache tente de l'aider tout en essayant de se sortir de ses propres brouillards.
Les Kadogos sont ces enfants soldats des républiques africaines. Enfants des combats ethniques, leur existence a cessé le jour où ils se font enlevés par un clan ou autre. depuis, ils luttent eux aussi contre le courant de leur vie. Un courant semé de destruction et servitude. Ils sont sur le territoire français, et veulent récupérer les rênes de de leur destin. La confrontation entre Marnie, Eustache et eux va être dur. Et les dommages collatéraux nombreux.
La vie est parsemée de surprises et de rencontres qui changent la façon devoir les choses. Nos trois protagonistes vont en faire les frais. Si Eustache a rencontré Tony dans Placards, Marnie va faire ici la rencontre qui va lui lever ce voile qui lui obscurcit la vision. Elle vit dans un château d'ivoire mais brûle d'envie d'en sortir. Une jeune fille va l'aider à découvrir des plaisirs aussi simples que la musique. Enfin, les kadogos nous livre leur passé et nous font espérer pour leur avenir. Ils sont des paradoxes vivant sous des latitudes étrangères. On aurait vu de croire qu'ils sont d'un autre temps, mais ils sont d'aujourd'hui. Ils vivent en même temps que nous, sur la même planète.
Et Christian Roux a voulu pointer du doigt ces anachronismes. Nous vivons sur une planète où le meilleur côtoie le pire. Et ce roman de Christian est un condensé de ce qui nous entoure. Ses personnages nous ressemblent tous d'une façon ou d'une autre. Et quand c'est pas le cas, ils sont le symbole de ce qui nous dérange. Ils sont ces êtres que l'on ne veut pas voir. Après les SDF notamment, il nous pointe du doigt les enfants soldats. Mais il ne nous pond un roman bateau. Il les intègre dans une intrigue policière plus large.
Et puis, là, il joue avec la narration comme il n'a jamais osé avant. Il nous ballade dans les temps de narration et dans les points de vue. Donc on sait tout mais en décalé. Le résultat est un suspens fort et prenant. Et une réussite à nouveau. Christian Roux est un faiseur de scènes: il absorbe les personnages et les faits et en restitue le côté le plus humain. Donc un roman à lire tout de suite.
D'ici le week-end prochain, vous pourrez lire la chronique du dernier thriller de Karine Giebel. Un très bon roman paranoïaque.
Marnie est une tueuse professionnelle. Elle a été élevée par son père dans ce seul optique. Aujourd'hui, elle s'est spécialisée dans l'euthanasie. Elle met fin à des vies qui se terminent dans la douleur. Elle essaie de teinter d'empathie un job sans âme.
Eustache Lerne, lui, est un flic qui se bat contre le courant des choses. Il élève seul Tony, le survivant d'une précédente affaire. Tony a perdu sa mère qui l'enfermait dans un placard, il essaie aujourd'hui de se socialiser. Le combat est rude. Et Eustache tente de l'aider tout en essayant de se sortir de ses propres brouillards.
Les Kadogos sont ces enfants soldats des républiques africaines. Enfants des combats ethniques, leur existence a cessé le jour où ils se font enlevés par un clan ou autre. depuis, ils luttent eux aussi contre le courant de leur vie. Un courant semé de destruction et servitude. Ils sont sur le territoire français, et veulent récupérer les rênes de de leur destin. La confrontation entre Marnie, Eustache et eux va être dur. Et les dommages collatéraux nombreux.
La vie est parsemée de surprises et de rencontres qui changent la façon devoir les choses. Nos trois protagonistes vont en faire les frais. Si Eustache a rencontré Tony dans Placards, Marnie va faire ici la rencontre qui va lui lever ce voile qui lui obscurcit la vision. Elle vit dans un château d'ivoire mais brûle d'envie d'en sortir. Une jeune fille va l'aider à découvrir des plaisirs aussi simples que la musique. Enfin, les kadogos nous livre leur passé et nous font espérer pour leur avenir. Ils sont des paradoxes vivant sous des latitudes étrangères. On aurait vu de croire qu'ils sont d'un autre temps, mais ils sont d'aujourd'hui. Ils vivent en même temps que nous, sur la même planète.
Et Christian Roux a voulu pointer du doigt ces anachronismes. Nous vivons sur une planète où le meilleur côtoie le pire. Et ce roman de Christian est un condensé de ce qui nous entoure. Ses personnages nous ressemblent tous d'une façon ou d'une autre. Et quand c'est pas le cas, ils sont le symbole de ce qui nous dérange. Ils sont ces êtres que l'on ne veut pas voir. Après les SDF notamment, il nous pointe du doigt les enfants soldats. Mais il ne nous pond un roman bateau. Il les intègre dans une intrigue policière plus large.
Et puis, là, il joue avec la narration comme il n'a jamais osé avant. Il nous ballade dans les temps de narration et dans les points de vue. Donc on sait tout mais en décalé. Le résultat est un suspens fort et prenant. Et une réussite à nouveau. Christian Roux est un faiseur de scènes: il absorbe les personnages et les faits et en restitue le côté le plus humain. Donc un roman à lire tout de suite.
D'ici le week-end prochain, vous pourrez lire la chronique du dernier thriller de Karine Giebel. Un très bon roman paranoïaque.
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