J'enchaîne sur notre série "C'est drôle donc je lis!" avec un roman inédit. Le premier de Sellig. De la SF à l'état pur! Avec plein de martiens et de rayons laser dedans!
Il était une fois deux agents de sécurité galactique fuyant leur supérieur par la faute de l'un d'eux: il a montré sa main à une sonde terrienne. Du coup, branle bas de combat des deux côtés: les extraterrestres (au sens large du terme bien sûr) sont tous plus au moins aux fesses de nos deux agents spéciaux, et les terrestres (au sens large également faut avouer!) sont aussi à leur fesse. Enfin pas tous les terrestres, parce que la police française, enfin celle de Lyon, est aux trousses de Data, un génie informatique. Le geek de base qui pue le pas propre. Ce petit génie a ouvert un magasin d'informatique avec Eric, un homme normal mais propre. Y a des fois où des choix doivent être faits.
A ce petit monde en folie, vous rajoutez un Général américain (mais c'est pas dit seulement suggérer d'abord) au bord de la crise de nerfs parce qu'il n'arrive pas à mettre la main sur ces hommes qui sont pas de la Terre. Une petite pincée de tueur à gage à la sauvagerie implacable. Et vous avez là dessus un lieutenant de la sécurité galactique qui n'est plus lieutenant mais qui devient alcoolique, ou amoureux. Ou les deux...
Vous l'aurez compris, ce roman de Sellig est du grand n'importe quoi! Le maître mot ici est "décalage". Rien n'est à la place où on l'attend, et les répliques sont toutes plus drôles que les précédentes. L'histoire est toute simple: deux cavales, et un solution qui est la fuite. Le truc, ici, c'est que rien n'est simple, et tout est fait pour piéger les gentils, et les méchants au passage.
Je connaissais Sellig pour ses sketchs, notamment le bricoleur. Et je dois avouer qu'en commençant je n'avais pas fait le rapprochement. Pour être honnête, je me suis que ce devait être des homonymes. Puis, j'ai lu la préface de Bernard Weber (Il y révèle enfin sa vraie figure..) et j'ai compris qu'il s'agissait de la même personne. Du coup, j'ai commencé le roman d'un œil encore plus critique. Et je n'ai pas été déçu.
A certains moments, nous avons l'impression de lire un roman de Terry Pratchett et de son Disque-Monde. Le même grand n'importe quoi qui est bien structuré et amène à quelque chose de précis. Je dois avouer que lorsque le narrateur (à la troisième personne) sort de son rôle neutre, là c'est super. Un artifice classique dans l'humour mais qui marche à chaque fois.
C'est à lire! Même à dévorer! Un concentré de bonheur et de rire en 300 pages. Et si vous n'en avez pas assez, allez sur le site de Sellig lire ses nouvelles de science fiction (http://www.sellig.com/ ).
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