Dominique Dubois est le cadre moyen qui vit une vie moyenne dans un appartement moyen avec un boulot moyen. Un type ordinaire. Rien de tout cela ne prédestine donc son blog à devenir l'objet d'une publication en livre. Rien... sauf qu'il est un des rares survivants du cataclysme qui a rayé de la carte Zen City.
Zen City, ultime tentacule de la pieuvre du consumérisme. Elle fait partie de ces nouvelles ville où tout est informatisé pour le bonheur du plus grand nombre. Vos courses sont faites automatiquement lorsque votre frgidaire remarque qu'il manque un élément. Mais rien ne vous empêche de vous rendre vous même au Zen Marché: votre puce RIFD implantée est reconnue, et vos produits mis en avant. Vous êtes même conseillés sur de nouveaux produits qui sont les vôtres. Un bon salaire, une vie facile et la tranquilité d'esprit puisque le conseiller Global Life s'occupe de tout. Voilà ce que signe Dominique Dubois lorsqu'il conclue son contrat de travail.
"Zen City [est] une ville pionnière dans le domaine de la surveillance et du contrôle des individus, une ville test à la pointe de toutes ces technologies intrusives, la télésurveillance, la biométrie, la RFID..." Voilà la définition qu'en donne une personne proche de Dominique. Quelle est la vérité? Et quelle est cette catastrophe?
Voilà tout le cœur du roman. Dès le début, nous savons qu'il s'est passé quelque chose dans cette ville moderne, et que Dominique est au courant. Mais on ne sait rien de plus. Et on découvre le tout sous les yeux de cet homme ordinaire. Ce pourrait être vous, ou bien moi. N'importe qui.
Avec ce roman, Grégoire Hervier s'est lancé dans une aventure avec deux difficultés principales: un récit sous forme de journal, et une fin connue de tous. Commençons par la seconde.
En effet, la fin est connue de tous. Et c'est casse gueule de faire ce pari parce qu'il ne faut pas que le lecteur se doute une seule seconde de ce qu'il va se passer. Et l'auteur ci s'en sort parfaitement. Cette fin vogue entre le premier et le second plan tout au long du roman. Et elle ne cesse de titiller l'intérêt du lecteur.
Le premier point, quant à lui, fait paradoxalement la force du roman. Le fait que tout soit décrit quasi exclusivement sous la forme d'un journal intime renforce l'immersion du lecteur dans cet enchaînement de fait. Nous découvrons tout en même temps que Dominique Dubois. Et cette forme de narration nous empêche d'anticiper un tant soit peu les événements. Sacré tour de force.
A ce style, il faut rajouter un fond très bien documenté sur les nouvelles technologies d'espionnages informatiques, et les bio-technologies. Le resultat en est un thriller prenant. J'avais aimé son premier roman, Scream Test, mais je trouvais un goût de trop peu. Mais là, aucun arrière goût de ce genre. Que du bonheur!
J'attends juste le roman suivant de Grégoire Hervier. En effet celui-ci date déjà de 2009. Il avait étonné tout le monde avec son premier Scream Test et confirmé les espoirs avec celui-ci. Alors?...
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