Quatre paumés sans domicile fixe sont engagés pour une série de braquages. C'est en tout cas ce que leur dit leur commanditaire. Selon lui, les professionnels sont trop connus, et les jeunes d'aujourd'hui ont trop en vie d'en découdre avec la police. Hensley décide alors d'aller piocher dans l
es paumés de la vie. Ceux que tout le monde croise sans voir, sans même ignorer. Ils n'existent plus pour personne, même plus pour eux. Ils sont ces oubliés de tous, de la République. Seulement, malgré son talent d'organisateur, il n'est qu'un maillon de la chaîne et se fait doubler par les maillons au dessus de lui. Le braquage prévu n'est qu'un prétexte pour une opération plus vaste et plus lucrative. Une vaste chasse à l'homme commence: Hensley est poursuivi par les survivants du braquage, eux par la police et Hensley est après la tête pensante du groupe. En parallèle, on assiste impuissant à la déchéance de Petit Pierre dans le nazisme. Fils du commissaire qui s'occupe de l'enquête. Des portraits de personnages qui essaient de démêler le vrai du faux, et un coup de projecteur sur ces hommes et femmes qui n'ont plus d'existence pour personne.
Avec ce premier roman, Christian Roux scotche tout le monde. Récompensé à différentes reprises, ce polar renoue avec cette vague typiquement française du néo polar. Mais en la modernisant. Il n'est plus question d'écrire des romans anarchistes ou réellement politique, mais il fait aujourd'hui écrire des romans où la politique est un décor. L'une de ses inspirations est Jean-Claude Izzo, et ce fait se ressent dans ce roman. Chacun lutte pour essayer de gagner un peu plus d'estime de soi.
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